La femme à l’étage
Rachel Hawkins
5
L’auteure sait nous embrouiller à merveille, pour nous emmener, haletants vers son final en forme de multiples rebondissements.
Jane gagne sa vie en promenant les chiens des habitants d’un quartier chic, Thornfield Estates. Pour pouvoir payer son loyer et ses factures, elle commet d’ailleurs de menus larcins chez ses employeurs… Lorsqu’elle rencontre, par accident, Eddy Rochester, jeune, beau, riche… et veuf depuis peu, sa vie s’apprête à changer. Pourtant, le fantôme de Bea, la femme de Eddy, son décès, ainsi que celui de sa meilleure amie Blanche, dans des circonstances mystérieuses, imprègne la maison d’Eddy, la vie même du quartier… Et les apparences sont parfois trompeuses…
Jane, Thornfield, Rochester, Blanche… Oui, le lecteur aura bien reconnu ces noms… Ce sont ceux imaginés par Charlotte Brontë il y a plus de 150 ans… Ce roman est donc une « réécriture » de Jane Eyre en version thriller domestique. De ce point de vue, le roman de Rachel Hawkins est une réussite : tension, suspens, doute, retournements de situation ; un vrai «page turner»… Les deux protagonistes principaux ne tardent pas à dévoiler leur côté mystérieux, on ne sait plus qui est vraiment qui, qui manipule qui, qui est mort ou ne l’est pas, qui est coupable ou pas. L’auteure sait nous embrouiller à merveille, pour nous emmener, haletants vers son final en forme de multiples rebondissements.