
Une pluie de septembre
Anna Bailey
5
Le style est soigné, poétique tant dans les descriptions somptueuses de la nature sauvage que dans les sentiments des personnages.
Abigail a disparu lors d’une soirée dans la forêt de Tall Bones. Emma, son amie, est rongée par la culpabilité car elle l’a laissée partir rejoindre une personne dont elle ignore l’identité.
Tout ce petit monde vit dans une petite communauté où la religion tient une place importante, où le pasteur distille ses idées puritaines à la population et échauffe les esprits. Les poussant même à effectuer les pires méfaits.
Alors que s’est-il passé ? Abigail s’est elle enfuie ? Ou bien a t’elle été tuée ? Si les policiers font des recherches, ils sont assez vite devant une impasse face au peu d’indices qu’ils trouvent. Au fur et à mesure du récit, une nouvelle Abi se dévoile. Quels secrets cachait-elle ?
Avec ce premier roman très élaboré, l’autrice dévoile le portrait d’une jeunesse américaine désenchantée, enlisée dans une société ultra puritaine, où chacun juge et condamne son prochain avant même de chercher à le comprendre. Le style est soigné, poétique tant dans les descriptions somptueuses de la nature sauvage que dans les sentiments des personnages. L’intrigue captivante se révèle au fur et à mesure d’une construction maitrisée où les secrets enfouis vont progressivement être mis en lumière : dans une atmosphère lourde de secrets et de non-dits motivés par la peur et la violence, les révélations arrivent au compte-goutte jusqu’au final on ne peut plus sordide.