Les fantômes ne pleurent pas
Ane Riel
5
C’est délicat, très fin, très doux et très glaçant parfois
Belle découverte pour ce deuxième roman de Ane Riel, paru aux éditions de Seuil.
Alma, une toute vieille dame à l’âge incertain et à la mémoire vacillante vit seule dans sa petite maison isolée. Elle vit grâce aux courses déposées sur son perron, une fois par semaine par l’épicier du village, et parsème sa maison de post-it car elle se rend compte que ses pensées lui échappent peu à peu. Elle se souvient par bribes de sa vie avec son mari. Ils ont vécu un deuil dont personne ne se remet jamais vraiment, la mort de leur petite fille, ou était-ce un garçon ? Même ça Alma n’en est plus sûre. Quand elle voit passer au loin un jeune garçon et son chien, son cœur se remet à battre et elle va tenter de rentrer en contact. Pas simple : elle est sourde et lui n’écrit pas.
266 pages et tout y est, l’écriture fluide, le suspense, l’émotion, la surprise, l’usure du couple, l’amitié, et même une « Dame », horloge un peu magique.
Gros coup de cœur de Simone