Comment (et pourquoi) j’ai mangé mon amant

Hélène mène une belle vie. Elle occupe un poste à responsabilités dans une compagnie d’assurances, vit confortablement dans un grand appartement aux côtés d’un mari fidèle et a deux grands enfants promis à un brillant avenir. D’un tempérament effacé, elle peine parfois à trouver sa place voire à exister. C’est un peu l’heure des bilans et sa vie parfaite lui semble de plus en plus morne, routinière, étriquée. Un jour, un bouquet de violettes atterrit mystérieusement sur son bureau et vient redonner un peu de couleurs et d’audace à son existence. Mais pour des gens comme Hélène, les rêves relèvent souvent de chimères et les fleurs de perfides leurres. Et si, pour une fois, elle osait pousser les murs de la réalité, pour aller voir ailleurs ?

Les personnages croisés tout au long du roman nous apparaissent étrangement familiers. C’est vous, c’est moi, la voisine de palier ou encore ce collègue de travail.
Le récit parle du temps qui passe, des choix qui nous ont façonnés. Il aurait pu se résumer à un gros plan sur tranche de vie mais c’était sans compter l’imagination de la romancière, son talent à raconter des histoires et à dérouler de manière inattendue les fils de l’existence.

Pascale Fonteneau est connue essentiellement comme auteure de polars. Avec ce roman, elle propose un style différent dans lequel on retrouve néanmoins avec délectation, sa maîtrise de l’intrigue et les rouages du suspens. Son écriture caustique et pleine d’humour emporte le lecteur et c’est avec jubilation qu’il basculera à son tour.

Coup de cœur d’Annick