De Pitchik à Pitchouk
Jean-Claude Grumberg
5
Un conte pour vieux enfants
Un soir de Noël, une vieille dame, veuve, part en exploration dans sa cheminée et se prend sur la tête, un père Noël égaré et bougon. Est-elle Rosette Rosenfeld ou Rosenberg ? Peu importe en définitive. Que s’est-il passé à Pitchik et Pitchouk ? Comment terminer une histoire ? Ne cherchez aucune cohérence car ce conte, tout comme la mémoire, est libre de s’égarer, de prendre des chemins de traverse, de revenir sur ses pas, de faire volte-face.
Ce petit livre est une friandise. On feuillette les pages comme on déballe un bonbon. Le regard gourmand face à cette ribambelle d’histoires. Des perles lacrymales devant tant de sensibilité. Des étincelles dans les prunelles tellement c’est délicieux.
Ce conte de Noël se déguste chaud comme un thé au citron ou froid comme une vodka sur glace, hiver comme été, seul ou avec la terre entière. Il est traversé par des voix qui viennent du passé, du présent, de la mémoire et de l’oubli. Oubli de ce qui fut et qui n’est plus.
Jean-Claude Grumberg revisite son enfance et va à l’essentiel. Il nous offre un conte plein d’espoir et de foi dans les pères Noël, les livres et l’humanité. Son humour intelligent et poli se pose comme un voile léger sur le désespoir. Merveilleux narrateur, il rappelle l’importance de raconter des histoires et de transmettre, pour faire un pied de nez à l’oubli.
J’ai traversé ces lignes les yeux humides, les larmes au bord du coeur. Larmes d’émotion. Larmes de rire. Larmes de tendresse.
Coup de cœur d’Annick