Le mystère de la femme sans tête

L’histoire commence avec un nom gravé sur une tombe: Marina Chafroff. Morte en 1942. Perdue dans le cimetière d’Ixelles, la sépulture précise que Marina Chafroff est morte « décapitée » . Lorsque le regard de Myriam Leroy tombe sur ce nom associé à cette mort horrible, elle a l’envie d’en savoir plus. Au fil de son enquête, l'auteure découvre le destin d’une exilée russe à Bruxelles, amoureuse de son mari volage, mère de deux enfants, exécutée pour avoir, prétend-elle, poignardé un officier allemand. En parlant d’une femme morte il y a 80 ans, Myriam Leroy parle d’elle, se parle à elle-même et parle de toutes les femmes qui ont connu l’humiliation.

L'histoire de Marina s’imbrique dans celle de Myriam Leroy. Beaucoup de points communs les relient, des coïncidences, cela l'interpelle.
Ce sont deux femmes qui, à 80 années d'intervalle subissent leur genre. La femme n'est pas prise au sérieux, elle est à l'époque reléguée aux tâches ménagères, subissant le patriarcat.
Alternant les époques et utilisant le "tu" pour son histoire personnelle, Myriam Leroy donne à lire à ses lecteurs un roman très intime.

Ce roman est passionnant, captivant, une petite merveille à découvrir. Et c’est belge à 100 %!